Et faites attention au jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu’elle aura acquis. Et il ne seront point lésés.

Il est important de se rappeler que le retour à Dieu est inéluctable et doit donc être soigneusement préparé par tout un chacun même si à vrai dire personne ne risque d’avoir de mauvaise surprise étant donné que la Justice divine est absolue et ne peut connaître de faille.Selon l’imam El Boukhari qui cite Ibn Abbés, ce verset est le dernier du Coran à avoir été révélé à Sidna Mohammed. Ce verset ferait fonction de véritable rappel de la réalité de la mort à laquelle personne n’échappera et qui doit par conséquent demeurer à l’esprit de tout être humain dans chacune des actions qu’il entreprend ici-bas. Ainsi et pour clore quelques vingt trois années de révélation coranique, Allah, exalté soit-Il, a pris le soin de lancer aux croyants et, à travers eux, à l’humanité toute entière une ultime exhortation destinée à faire de Son dernier message, non seulement un message d’espoir mais également de réflexion et de justice. Que justice totale soit faite alors! Ainsi en sera-t-il! Et qu’Allah en soit loué!

Ô croyants, craignez Allah et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire si vous êtes réellement croyants.

L’objectif de cet appel est de confirmer le bannissement des pratiques usuraires en tant que pratiques on ne peut plus injustes. On remarque toutefois qu’il s’oriente d’abord vers une incitation à la piété! Il est clair que c’est grâce à l’amour de Dieu que procure la piété que l’être humain arrive à se plier à un ordre qui lui demande d’abandonner une pratique dont les gains matériels sont en apparence loin d’être négligeables. C’est également au nom de sa piété, qui lui permet d’identifier la Puissance et l’Omniscience divines, que l’Homme se transforme en bienfaiteur ici-bas. Autrement dit, le croyant est appelé à prouver sa foi en faisant valoir sa piété qui va le conduire dans le cas présent à abandonner tous les bénéfices qu’il était censé engranger de part les pratiques usuraires qu’il a enfin décidé de renier. Ainsi est-il recommandé aux croyants qui décideraient de couper court avec l’usure d’abandonner les intérêts qu’ils n’ont pas encore touchés par opposition à ceux qu’ils ont déjà engrangés et pour lesquels il leur a été promis dans le verset n°274 qu’aucun grief ne leur serait fait et qu’ils ne seraient guère enclins de les restituer.