Le verset n°24 de la Génisse parachève l’appel céleste lancé aux hommes dans le n°20. Il fait état de la Miséricorde du Seigneur à l’égard de Ses créatures en dévoilant le sort radieux de ceux qui, à l’opposé des négateurs, ont eu le soin de croire en Dieu et de s’investir dans l’action bienfaitrice féconde. Dieu dit :

24. Fais donc la bonne annonce à ceux qui croient et font les bonnes œuvres que pour eux sont destinés des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux ;chaque fois que, gratifiés d’un fruit de ces jardins, ils se disent : « C’est bien là ce qui nous avait été servi auparavant ! » En fait, il ne s’agira que d’une apparence ;ils y auront en outre des conjointes purifiées, et ils y demeureront éternellement.

Tel est le manifeste de la Miséricorde et de la Générosité du Seigneur !Mais ce qui retient le plus notre attention est ce passage rapide de l’évocation du sort des malheureux à celui plus détaillé du sort des vertueux comme pour dire que lorsqu’on tient un discours évoquant le malheur, il ne faut pas trop s’y attarder et toujours s’empresser d’indiquer un coin de ciel bleu,à même de raviver la motivation de l’interlocuteur en faveur du bien et du bonheur. Qu’Allah en soit loué et nous agrée ; Amen !

La leçon de tolérance des versets 20 à 24 de la Génisse est à toute épreuve. Il suffit de scruter les arguments avancés pour soutenir son bienfondé, pour s’en persuader. Ce n’est qu’après avoir cité 5 raisons et lancé 3 défis que le ton de la menace apparait, très vite escorté de celui de la bonne annonce. Dieu dit :

Alors, protégez-vous contre le Feu dont les combustibles sont les humains et les pierres. Il est réservé (exclusivement) aux mécréants !

Ce ton n’est en fait pas seulement celui de la menace. On y perçoit, aussi, celui de l’exhortation car au lieu d’annoncer crument leur sort aux négateurs, Allah les invite à s’éviter le Feu en précisant qu’il n’est réservé qu’à ceux qui se plaisent dans la négation et non à eux, laissant ainsi porte ouverte au repentir. Allah n’a pas créé l’Homme pour le punir loin s’en faut ! Et c’est là, encore une fois, le manifeste de la Tolérance et la Miséricorde d’Allah. Celle-ci jaillit d’ailleurs dans toute sa splendeur dans le verset qui clôt le paragraphe et que nous découvrirons bientôt. Qu’Allah en soit loué et nous agrée, Amen !