Nous sommes à la veille de l’aïd qui marque la fin du Ramadan et le début du dixième mois du calendrier hégirien. Cet événement doit être fêté dans les règles du culte que nous a indiquées le Prophète. Il ne devrait pas y avoir, dans la vie du fidèle un moment de joie comme celui de l’aïd du Fitr car c’est le jour où il rompt le jeûne et reprend ses habitudes d’antan. Sidna Mohamed nous apprend que tout jeûneur dispose de deux instants heureux dont il profite pleinement : au moment où il rompt le jeûne, il éprouve de la joie et lorsqu’il rencontre son Seigneur il est content d’avoir, finalement, jeûné ! Ainsi dit-il :
لِلصَّائِمِ فَرْحَتَانِ يَفْرَحُهُمَا، إِذَا أَفْطَرَ فَرِحَ، وَإِذَا لَقِيَ رَبَّهُ فَرِحَ بِصَوْمِه
Fêter l’aïd en accord avec l’essence spirituelle du moment revient à veiller à 3 choses. La 1ère est le maintien de l’esprit de partage qui fut en vigueur durant le Ramadan, en s’acquittant de la Zakat de l’aïd. Elle correspond à donner à un ou des pauvres l’égal de ce qu’on a l’habitude de consommer, en un jour, multiplié par le nombre d’individus vivant sous son toit. Cette année le minimum requis a été évalué, au Maroc, à 13 dhs par personne. Et il va de soi que celui qui donne plus ne peut être que mieux considéré, à moins qu’il soit vraiment dans le besoin et se satisfera alors du minimum. La 2ème chose est la prière de l’aïd qui n’est pas obligatoire mais son exécution est vivement conseillée. Elle intervient le matin bien après le lever du soleil et cette année-ci, en raison du confinement, chacun la fera chez lui en famille ou individuellement. Elle consiste en 2 génuflexions ponctuées, à leur début, par la répétition de la formule Allah o akbar 7 et 6 fois respectivement. La 3ème est le resserrement des liens d’amitié et de fraternité qui lient les uns aux autres à travers l’échange de visites entre amis et proches ne serait-ce cette fois-ci que par un moyen de liaison à distance. Puisse Allah nous agréer et être satisfait de nous tous. Amen !