Explorons les chapitres 33 à 39!

وسلام على المرسلين والحمد لله رب العالمين

Les chapitres 33 à 39 ont tous été révélés avant l’Hégire sauf le 1er, d’entre eux, que l’on nomme les Coalisés. Celui-ci compte 73 versets et sept appels aux croyants. Il interpelle plusieurs fois le Prophète et ses épouses. Il évoque la bataille du Fossé et a comme principal sujet de fonder la communauté musulmane sur des bases de foi et de piété. Il insiste sur la nécessité du respect dû au messager de Dieu. Le n°34 est le chapitre de Saba. Il compte 54 versets et fait partie des 5 qui débutent par la louange. Il raconte l’histoire de Saba et a pour sujet principal de répondre aux incrédules quant à leur déni de la Résurrection et des prophètes qui sont venus à eux. Le n°35 est ou le Créateur mais on le nomme aussi les Anges. Il commence aussi par la louange d’Allah et compte 45 versets. Il incite à la gratitude et met en garde contre tout ce qui pourrait la freiner ou l’entraver. Il explique pourquoi l’Homme doit toujours rendre grâce à Allah et l’invite à la piété dans tous ses états. Le n°36 est célèbre. C’est Ya Sin aux 82 versets dont le principal but reste de mettre en garde contre l’incrédulité tout en rappelant les bienfaits divins sur l’ensemble de l’humanité. Le n°37 ou les Rangées compte 182 versets et débute par un serment prêté par Allah. C’est le premier dans son cas. Son principal but est de soutenir le monothéisme et d’infirmer le polythéisme. Il fait l’éloge des vertueux auxquels il promet le sort le plus radieux qui soit. Le n°38 ou S ou David compte 86 versets et traite de la position des négateurs et indique comment la contrer. Le soutien du Prophète ne manque pas de prendre sa place dans le chapitre et le verset n°28 est digne d’être pris comme slogan par tout fidèle. Le n°39 ou les Groupes appelle aussi au monothéisme et fait des comparaisons itératives entre fidèles et négateurs tirant des leçons de la plus grande utilité. Le passage final à compter du verset n°50 est d’une sublime beauté. Amen !

Le jour de l’Aïd

ولتكملوا العدة ولتكبروا الله

Nous sommes à la veille de l’aïd qui marque la fin du Ramadan et le début du dixième mois du calendrier hégirien. Cet événement doit être fêté dans les règles du culte que nous a indiquées le Prophète. Il ne devrait pas y avoir, dans la vie du fidèle un moment de joie comme celui de l’aïd du Fitr car c’est le jour où il rompt le jeûne et reprend ses habitudes d’antan. Sidna Mohamed nous apprend que tout jeûneur dispose de deux instants heureux dont il profite pleinement : au moment où il rompt le jeûne, il éprouve de la joie et lorsqu’il rencontre son Seigneur il est content d’avoir, finalement, jeûné ! Ainsi dit-il :

لِلصَّائِمِ فَرْحَتَانِ يَفْرَحُهُمَا، إِذَا أَفْطَرَ فَرِحَ، وَإِذَا لَقِيَ رَبَّهُ فَرِحَ بِصَوْمِه

Fêter l’aïd en accord avec l’essence spirituelle du moment revient à veiller à 3 choses. La 1ère est le maintien de l’esprit de partage qui fut en vigueur durant le Ramadan, en s’acquittant de la Zakat de l’aïd. Elle correspond à donner à un ou des pauvres l’égal de ce qu’on a l’habitude de consommer, en un jour, multiplié par le nombre d’individus vivant sous son toit. Cette année le minimum requis a été évalué, au Maroc, à 13 dhs par personne. Et il va de soi que celui qui donne plus ne peut être que mieux considéré, à moins qu’il soit vraiment dans le besoin et se satisfera alors du minimum. La 2ème chose est la prière de l’aïd qui n’est pas obligatoire mais son exécution est vivement conseillée. Elle intervient le matin bien après le lever du soleil et cette année-ci, en raison du confinement, chacun la fera chez lui en famille ou individuellement. Elle consiste en 2 génuflexions ponctuées, à leur début, par la répétition de la formule Allah o akbar 7 et 6 fois respectivement. La 3ème est le resserrement des liens d’amitié et de fraternité qui lient les uns aux autres à travers l’échange de visites entre amis et proches ne serait-ce cette fois-ci que par un moyen de liaison à distance. Puisse Allah nous agréer et être satisfait de nous tous. Amen !