Débat sur les prières surérogatoires de nuit

قم الليل إلا قليلا

Le débat sur les prières surérogatoires de nuit à l’occasion du Ramadan a fait fureur ces derniers jours. Ces prières, appelées « Tarawih », occupent une place très importante dans l’imaginaire des fidèles car font partie intégrante du culte lié au jeûne et beaucoup d’entre nous ne conçoivent pas qu’elles puissent ne pas avoir lieu comme à l’accoutumée derrière un imam qui connait, par cœur, le saint Coran et le récite à merveille. Or il se trouve, cette année, que les mosquées vont rester fermées pour cause de Covid, et le conseil supérieur des oulémas a tranché. La protection des vies humaines passe avant tout, et il n’y a guère lieu de tergiverser sur ce point-là ! Alors que faire ? Faut-il se passer de ces prières que tout le monde affectionne ? Peut-on les réaliser chez soi en prenant un imam passant à la télé et priant quelque part dans le monde ? Ou encore les accomplir individuellement ou en groupe à la maison avec les membres de sa famille dans le respect total du confinement ? La réponse à ces questions ne devrait pas être difficile. Il suffit de faire preuve de bon sens pour la trouver. Il faut savoir que ces prières étaient accomplies par le Prophète à la maison et ce n’est que bien après sa mort qu’elles ont été organisées en groupe au sein des mosquées. L’usage devint coutume et très vite s’imposa comme inéluctable. Aussi, il n’y a pas à hésiter en ces moments d’exception ! Revenons à l’essence de la chose et que chacun renoue avec le Coran plutôt que de continuer à compter sur quelqu’un d’autre pour le lui réciter. Avons-nous oublié le hadith qui dit :

خَيْرُ صَلاتِكُمْ فِي بُيُوتِكُمْ إِلا صَلاةَ الْفَرِيضَةِ

La meilleure de vos prières, en dehors de la rituelle obligatoire est celle que vous accomplissez chez vous !

Agrée, Seigneur, nos prières, nos invocations et tous nos actes qui Te plaisent. Amen !