L’état d’urgence sanitaire a été décrété au Maroc le 20 mars dernier. Depuis ce jour-là, écoles, cafés et autres lieux de rencontre publics sont fermés ! Les gens sont invités à rester chez eux au maximum afin de lutter au mieux contre la diffusion du virus. Même les mosquées ont fermé leurs portes, et nombreux sont les fidèles qui accueillirent cette nouvelle avec amertume tant ils étaient habitués à s’y rendre, cinq fois par jour, pour s’acquitter du devoir de la prière derrière l’imam. La grande prière hebdomadaire est également entrée en vacances. Aujourd’hui, 10 avril 2020, est le quatrième vendredi où le prêche n’aura pas lieu ! Il n’y a pas à s’en cacher, cet acte de culte particulier nous manque et beaucoup sont ceux qui prient dans l’intimité, pour que les conditions soient réunies à nouveau et que les choses reprennent leur cours habituel. Mais, en attendant, il est, exclu, pour nous, de verser dans la déprime ou de s’adonner à des lamentations à n’en plus finir. Notre espoir en Allah est plus grand que jamais, d’autant que nous avons un hadith du Prophète qui nous enjoint à la confiance en Allah et décrit celle-ci comme étant un des meilleurs actes d’adoration qu’un fidèle puisse accomplir. Ainsi le hadith nous dit :
إِنَّ حُسْنَ الظَّنِّ بِاللَّهِ مِنْ حُسْنِ عِبَادَةِ اللَّهِ
Le fait de penser du bien d’Allah est une très belle manière de l’adorer !
Certains me diront, on veut bien te croire, mais nous aimerions, quand même, retourner à nos mosquées afin d’engranger les récompenses divines que nous avions l’habitude d’y accumuler ! La réponse à cette rétorque est facile, tellement notre religion est claire à ce titre et généreuse. Le Prophète nous apprend :
إِذَا مَرِضَ الْعَبْدُ أَوْ سَافَرَ كُتِبَ لَهُ مِثْلُ مَا كَانَ يَعْمَلُ مُقِيمًا صَحِيحًا
L’individu qui tombe malade ou part en voyage continue à percevoir sa rétribution de la part d’Allah de la même manière que lorsqu’il était présent chez lui et en bonne santé
Tous ceux qui avaient l’habitude sincère de faire du bien avant le confinement et qui s’en trouvent privés aujourd’hui continuent à en récolter les fruits ! Il n’y a donc pas lieu d’être triste. Grâce Seigneur. Amen !