Porteurs de bon augure!

وإذا مرضت فهو يشفين

L’optimisme est l’une des principales valeurs que nous devrions véhiculer en ces moments difficiles où le monde entier est, quasiment, à l’arrêt par faute de propagation du nouveau coronavirus. Ce matin, je lisais un article sur le décès d’un monsieur en Chine, suite à une infection par un autre virus que le Covid-19 et tout ce que cela a entraîné comme inquiétude quant à l’éclosion d’une nouvelle maladie qui emporterait tout sur son passage ! Le fait est qu’il n’en est rien ! Ladite maladie est connue de longue date et n’est pas contagieuse comme celle du Covid-19. Je me suis alors posé la question de l’intérêt d’un tel article en cette période de peur généralisée. Est-ce vraiment le moment de jouer à l’oiseau de mauvais augure ? Faut-il, à ce point, enfoncer le clou d’une psychose qui tend à accentuer son emprise jour après jour ? La peur peut faire, énormément, de dégâts et il est de notre devoir d’œuvrer pour la dissiper tant qu’on peut. Donner de l’espoir à son prochain fait partie des actions les plus chéries de notre bien aimé Prophète, qui appréciait le bon augure et détestait la superstition. Abou Houraïra nous apprend :

كَانَ النَّبِيُّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يُعْجِبُهُ الْفَأْلَ الْحَسَنَ وَيَكْرَهُ الطِّيَرَةَ

C’est lui, d’ailleurs, qui, en psychologue attitré, nous apprend comment nous conduire avec tout malade, lorsqu’il dit : Quand vous rendez visite à un malade, affichez votre optimisme quant à son état car à défaut de changer son pronostic cela lui remonte le moral.

إِذَا دَخَلْتُمْ عَلَى الْمَرِيضِ، فَنَفِّسُوا لَهُ فِي الْأَجَلِ، فَإِنَّ ذَلِكَ لَا يَرُدُّ شَيْئًا، وَهُوَ يَطِيبُ بِنَفْسِ الْمَرِيضِ

Aide nous Seigneur pour que nous soyons toujours porteurs de bonnes nouvelles, jamais inscrits dans le registre des maudits. Amen !

Le repentir est à même d’alléger nos souffrances

فاستغفروا لذنوبهم ومن يغفر الذنوب إلا الله

En ces moments difficiles où le confinement, chez soi, bat son plein et où, malgré cela, le coronavirus continue à gagner du terrain, il nous appartient de réviser nos comptes. Il est de notoriété qu’il y a toujours une raison, en nous, aux malheurs qui nous atteignent et aux épreuves qui s’abattent sur nous ! Dieu dit dans le chapitre de la Consultation (28) :

وَمَا أَصَابَكُمْ مِنْ مُصِيبَةٍ بِمَا كَسَبَتْ أَيْدِيكُمْ وَيَعْفُو عَنْ كَثِيرٍ

Tout malheur qui vous frappe n’est que le fruit de ce que vous-mêmes perpétrez et que de fautes Il (Allah) pardonne !

Nos péchés sont innombrables. Nos erreurs ne se comptent plus. Nos dépassements dépassent toutes les limites ; Injustices ça et là, Atteintes à l’environnement largement consommées, Guerres fratricides sans fin, Violations des droits au vu et au su de tout le monde, famine versus opulence, ne sont que quelques exemples de ce que nous commettons. N’est-il pas temps de nous raviser et de revenir repentants vers le Seigneur. Certains diront que c’est peut être trop tard. Les choses sont allées trop loin ! Pourtant il existe un remède, si tout le monde le met en œuvre au quotidien, il y a de grandes chances que le bout du tunnel soit tout proche. Le Messager de Dieu nous apprend que celui qui dit trois fois : Je demande pardon à Allah le Tout-puissant dont il n’existe d’autre Dieu que Lui, le Vivant, l’Immuable et me repens devant Lui, verra ses péchés absouts quand bien même aurait-il déserté le jour de la bataille décisive

مَنْ قَالَ: أَسْتَغْفِرُ اللَّهَ الْعَظِيمَ الَّذِي لا إِلَهَ إِلا هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ، وَأَتُوبُ إِلَيْهِ ثَلاثًا، غُفِرَتْ لَهُ ذُنُوبُهُ، وَإِنْ كَانَ فَارًّا مِنَ الزَّحْفِ

Qu’Allah nous aide à prendre conscience de nos défauts. Amen !