
En fait, que tu les avertisses ou non, les mécréants n’y croiront jamais
Classiquement il est dit que ce verset concerne tout particulièrement un certain nombre de contemporains du Prophète qui avaient catégoriquement refusé de croire en son message. Cependant, les exégètes du Coran avancent que quand bien même il viserait une catégorie d’individus bien précis, leur liste ne pourrait être limitée dans le temps, et par conséquent, le verset s’applique à tout individu ayant décidé de porter les mêmes caractères que Amr ibn Hicham ou Abou Lahab ou toute autre personne ayant déclaré la guerre au prophète Mohammed au tout début de la révélation.
L’avantage avec ce type d’individus est que les choses sont claires et tranchées. Il s’agit de personnes qui, quelques soient les circonstances, décident de ne pas croire en Allah quand bien même les arguments apportés et défendus par le premier groupe seraient convaincants et dissuasifs. Au moins le croyant sait à quoi s’en tenir avec eux et n’a pas peur d’un acte de trahison de leur part. Leur choix de la mécréance et sans équivoque et quoiqu’il arrive ils resteront impénétrables au discours de la foi. C’est tout comme si leurs esprits et leurs oreilles n’arrivent pas à entendre raison et leurs yeux ne profitent guère des preuves et des arguments qui leur sont fournis ou encore des miracles qu’ils sont amenés à constater. Il ne faut cependant pas voir dans cela un quelconque élément d’injustice à leur égard. Il n’y a pour ainsi dire aucun conflit entre le principe du destin et celui de la part de responsabilité qui incombe à tout fauteur. Certes, Allah prédestine les actes de chacun et les sait par avance mais il n’en demeure pas moins que le fait de passer à l’acte en lui même demeure de la responsabilité de l’être humain et non de Dieu. Ainsi lorsqu’une personne fait le choix délibéré de la mécréance, on ne peut dire que c’est Dieu qui l’y a entraînée.