Dangers de l’usure

Usuriers

Ceux qui pratiquent l’usure ne se présenteront que tels des aliénés possédés par le démon

La pratique de l’usure expose à de graves conséquences que tout fidèle gagnerait à méditer afin d’y échapper. Le péché de l’usurier est en fait de vouloir assimiler la pratique usuraire au commerce usuel pour justifier son attitude alors qu’un tel rapprochement ne saurait se faire du fait de la grande divergence entre les deux. Certes, il existe une similitude pouvant prêter à confusion car dans les deux cas il s’agit d’un propriétaire qui met en vente une marchandise afin d’en tirer profit, sauf que dans le commerce usuel, l’acheteur possède de quoi acquérir ce qu’il souhaite, alors que dans l’usure il est en position de faiblesse et de contrainte et n’a pas la latitude de choisir sa marchandise comme il l’entend. Par ailleurs, il est clair que le vendeur dans chacun de ces deux cas occupe une position différente. Ainsi, dans le commerce usuel, il s’agit d’un individu qui se fait payer pour l’effort qui lui permet de mettre sa marchandise à disposition du grand public, qui à son tour, l’achète à un prix qu’il accepte de plein gré, alors que dans l’usure, le créancier impose ses conditions au demandeur de crédit qui, en vertu du besoin qui le contraint au prêt, n’a guère le choix que de se plier aux conditions de celui qui va prêter. La condition d’entente mutuelle requise pour la licéité de toute transaction financière ne se trouve donc pas satisfaite! Enfin dans le commerce usuel les deux acteurs donnent une chose dont ils n’ont a priori pas besoin pour acquérir ce dont ils espèrent être propriétaires alors que dans l’usure le vendeur qui est incarné par le créancier est le seul exploitant dans l’affaire. Il profite pleinement de la détresse de l’autre pour faire cupidement et sans le moindre scrupule fructifier sa fortune ! Celui qui est supposé acheter n’a quant à lui pas de quoi satisfaire son besoin et se trouve contraint d’emprunter de l’argent pour justement acquérir ce à quoi il aspire !

Guidance divine

guidance divine

Ce n’est pas à toi qu’il incombe de les guider (vers le droit chemin). C’est plutôt Allah qui dirige qui Il veut (dans Sa Voie).

Quelque soit son calibre, un prédicateur ne doit jamais penser avoir le droit de contraindre ceux qu’il est censé appeler à lui à embrasser ses croyances. La foi est une affaire de conviction et d’amour qui ne laisse aucune place à la contrainte car quiconque embrasse la foi sous la torture ne peut la laisser s’exprimer convenablement en lui.

Ce verset explique au Prophète que ce n’est pas à lui de changer le tempérament des personnes. Son rôle se limite à annoncer le message dont il est porteur puis de laisser Dieu faire le tri de la guidance. Le problème de la réponse positive à l’appel divin est du ressort de Dieu qui se charge Lui-même de guider qui le mérite vers la bonne voie et fait en sorte que toutes les mauvaises intentions soient égarées. Cela ne doit toutefois pas empêcher le porteur du message d’être persévérant dans sa démarche prédicatrice car à vrai dire il n’a pas les moyens de faire la part entre les divers courants de pensée et doit donc se garder de baisser les bras en poursuivant sa mission jusqu’au bout afin de faire emprunter le droit chemin à tous ceux dont telle est la prédestinée! Dieu guide donc certaines gens vers le droit chemin et en égare d’autres car Il connait le mérite des premiers cités et l’immoralité des derniers. Aussi s’Il avait voulu guider tout le monde, Il l’aurait fait, mais comme Il sait que certains ne le méritent pas, Il les laisse s’engluer dans les méandres de l’égarement!